Harcèlement scolaire: Comment réagir
- Dembatiguiya
- 28 août 2020
- 4 min de lecture

Pratiquement tous les demba et denfa ont été confrontés, au moins une fois aux plaintes de leurs enfants face au comportement d’un.e camarade qui leur a porté préjudice ou qu’ils n’ont pas apprécié. En général nous réagissons tous en tant que demba de la même manière face à cette situation.
On essaie de comprendre et vérifier la véracité de l’histoire sans être particulièrement alerté. Cependant, ces histoires peuvent parfois cacher un mal tellement profond qu’il peut être destructeur: Le harcèlement scolaire.
Le harcèlement peut se présenter sous plusieurs formes : physique (pousser, frapper ou donner des coups), verbale (injures ou menaces) ou psychologique et émotionnelle (répandre des rumeurs ou exclure quelqu'un d'une conversation ou d'une activité).
Et avec l'utilisation généralisée des médias sociaux, ces comportements inappropriés entre les enfants peuvent se produire en dehors des heures de classe. Cela est connu sous le nom de cyber harcèlement et peut être aussi blessants et agressifs que le harcèlement classiques car leurs effets néfastes sont souvent ramenés à l'école.
La première étape pour faire face au harcèlement est d’identifier quand son enfant en est victime.
Les signes annonciateurs du harcèlement
À moins que votre enfant ne vous en parle - ou qu'il ait des signes physiques visibles - il peut être difficile de détecter le cas.
Mais il y a des signes avant-coureurs qui doivent sonner l’alarme:
les enfants commencent à agir anormalement ou montrent des signes d’anxiété (refusent de manger ou de faire les choses qu'ils aiment habituellement, dorment mal etc.)
Ils sont plus facilement contrariés que d'habitude
ils commencent à éviter certaines situations (comme aller à la cantine)
Si vous soupçonnez un harcèlement mais que votre enfant est réticent à s'ouvrir à s’ouvrir à vous, il ne faut surtout pas paniquer mais plutôt essayer de trouver des occasions d'aborder le problème de manière plus détournée. Par exemple, vous pouvez profiter d’un programme tv pour déclencher la conversation et poser des questions : "Que penses-tu de ceci ou de cette personne" ? Cela peut conduire à des questions comme "As-tu déjà vu ou vécu une situation similaire? Vous pouvez également lui parler des expériences que vous ou un autre membre de votre famille avez vécues à cet âge.
Il est impératif de faire savoir à vos enfants que s'ils sont victimes de harcèlement - ou s'ils voient que cela arrive à quelqu'un d'autre - il est important d'en parler à quelqu'un, que ce soit vous, un autre adulte (un professeur, un conseiller scolaire ou un ami de la famille), un frère ou une sœur.
Comment aider son enfant harcelé ?
Si votre enfant vous dit qu'il a été victime de harcèlement, écoutez calmement et offrez-lui du réconfort et du soutien. Les enfants hésitent souvent à parler aux adultes de ce qu'ils subissent parce qu'ils se sentent gênés et honteux que cela se produise, ou parce qu'ils craignent que leurs parents soient déçus, contrariés ou en colère.
Parfois, les enfants ont l'impression que c'est leur propre faute, que s'ils avaient une apparence ou un comportement différent, cela ne se produirait pas. Parfois, ils ont peur que si leur bourreau découvre ce qu'ils ont dit, la situation s'aggrave. D'autres craignent que leurs parents ne les croient pas ou ne fassent rien pour y remédier. D'autres encore craignent que leurs parents les incitent à se défendre lorsqu'ils ont peur de le faire.
Ce qu’il faut faire c’est féliciter votre enfant pour avoir fait ce qu'il fallait en vous en parlant. Rappelez à votre enfant qu'il n'est pas seul : beaucoup de gens se font harceler à un moment ou à un autre. Il faut bien insister sur le fautif c’est l'agresseur, c'est lui qui se comporte mal, et non votre enfant. Rassurez votre enfant en lui disant que vous allez trouver une solution ensemble .
Impliquer l’école en informant un professionnel (le directeur, l'infirmière scolaire, un conseiller ou un enseignant) de la situation. Ils sont souvent en mesure de surveiller la situation et de prendre des mesures pour prévenir d'autres problèmes.
Prenez-le au sérieux si vous apprenez que le harcèlement va s'aggraver si le harceleur découvre que votre enfant a parlé ou si des menaces de dommages physiques sont impliquées. Il est parfois utile d'approcher les parents de l'intimidateur. Mais dans la plupart des cas, les enseignants ou les conseillers sont les mieux placés pour les contacter en premier lieu. Mais si vous souhaitez parler aux parents de l'enfant agresseur, il est préférable de le faire dans un contexte où un responsable de l'école peut servir de médiateur.
La plupart des écoles disposent de politiques et de programmes de lutte contre les harcèlement.
Ce qu’il faut éviter
Les parents peuvent aider leurs enfants à apprendre à faire face aux harcèlement si elles se produisent. Pour certains parents, il peut être tentant de dire à un enfant de riposter car vous êtes en colère parce que votre enfant souffre et vous pensez que se défendre est la seule façon de remettre la brute à sa place.
Mais il vaut conseiller aux enfants de ne pas réagir en se battant, pour éviter que cela dégénère en violence, en problèmes et en blessures. Il est préférable d'esquiver la situation et d'en parler à un adulte.
Rétablir la confiance
Faire face à l'intimidation peut fortement entacher la confiance d'un enfant. Pour aider à la rétablir, encouragez vos enfants à passer du temps avec des amis qui ont une influence positive. La participation à des clubs, à des sports ou à d'autres activités agréables renforce leur force et leurs amitiés.
Soyez à l'écoute des situations difficiles, mais encouragez vos enfants à vous raconter les bons moments de leur journée et à vous écouter tout aussi attentivement. Veillez à ce qu'ils sachent que vous croyez en eux et que vous ferez tout ce qui est en votre pouvoir pour lutter contre les harcèlements.
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